Quand on naît en Afghanistan dans les années 80… ou dans les années 2020… même donne: Il vaut mieux fuir que d’endurer les moudjahidines, les talibans, le terrorisme, la guerre jour pour jour. Dans un documentaire animé très touchant, le réalisateur danois Jonas Poher Rasmussen raconte la fuite et la vie dans la peur que connaît son ami Amin, protagoniste du film. Celui qui a dû laisser derrière lui son père, enlevé par les moudjahidines, sa maison et son pays dit qu’il n’a cessé de pleurer dans l’avion pour Moscou. Première étape d’un périple de plusieurs années, Amin, encore un ado, decouvre dans un HLM de la banlieue moscovite qu’il est attiré par les garçons. Il est fan de Van Damme et jette un regard émerveillé sur un couple gay lors de l’ouverture du premier McDo de la capitale russe. Avec l’aide financière de son frère qui trime on ne sait pas où et comment… ses sœurs d’abord et lui ensuite avec sa mère et un de ses frères arrivent à rejoindre l’Europe. Mais bien sûr rien ne se passe comme prévu… le récit devient confus et s’y mélange des mensonges. Officiellement Amin dit avoir perdu toute sa famille proche alors qu’en réalité ils habitent tous quelque part en Europe. Bref, je vous en ai déjà trop dit! Le film est sublime parce qu’il raconte l’horreur d’un rescapé et des siens avec beaucoup de sensibilité. Il raconte aussi la difficulté de nouer des liens avec des gens qui n’ont aucune idee de la fuite et des traumatismes qui en découlent. Heureusement pour Amin, il a trouvé un ami intelligent dans la personne du réalisateur et un amoureux danois avec lequel il s’est marié 👨❤️👨☺️
