Des textes poignants, truffĂ©s dâhumour et de jeux de mots prĂ©sentĂ©s par la comĂ©dienne romande la plus cool du moment: RĂ©becca Balestra đ
Dans « Olympia », piĂšce jouĂ©e dâabord au festival de la BĂątie Ă GenĂšve et ces derniers jours Ă lâArsenic de Lausanne Balestra fait une rĂ©citation de chansons ou plutĂŽt un Poetry Slam des textes Ă©crits de sa plume et paru sous le titre: « Minuit soleil ».
Les textes sont durs, rĂ©alistes et ne font pas de cadeaux Ă celles et ceux dont ils traitent. Rebecca rĂ©cite « GĂ©rard » et on a honte pour la personne dont parle la chanson. Sur une note plus joyeuse elle raconte les filets de perches que lâon va manger Ă Rolle ou les avions que lâon va voir Ă Versoix. Une autre chanson sâintitule âporno romantiqueâ et encore une autre mĂ©lange Allemand, Rumantsch, Italien et Français selon la langue des touristes sur un bateau de la CGN.
Balestra est sur scĂšne une diva par excellence et fait allusion Ă Maria Callas dont elle nous dĂ©crit les appartements pendant que le pianiste cherche sa prochaine partition. Tout dâun coup un nuage de fumĂ©e Ă©pais englouti toute la scĂšne et on entend Balestra dire Ă son pianiste de jouer seulement dĂšs quâil reverra sa partition: le public rit aux Ă©clats.
En trois costumes qui deviennent Ă chaque fois plus glamour, accompagnĂ©e dâabord dâun pianiste et plus tard de six violoncelles et de deux contrebasses, la comĂ©dienne ne se laisse pas voler la vedette et fait une apparition en ClĂ©opatre digne de Liz Taylor. On ressort conquis par son charme un peu cru sous ses aires de diva flamboyante.