«Le magasin des jouets cassés»

Dans ce roman, Julien Rampin, auteur toulousain basé à Paris, raconte l’histoire d’un ange déchu : celle de Gabriel Champion, jeune homme bisexuel en 1989, il vie au gré de ses rencontres et est un véritable brise-cœur. Mais commençons par le début : 

L’histoire se trame dans un immeuble près du Parc George Brassens dans le 15è arrondissement de Paris. Tout commence avec le déménagement de Lola et de son fils Léon à cette adresse et de là surgissent peu à peu les personnages qui à priori ont juste leur lieu de vie en commun.

Au fil des chapitres Rampin tisse les liens qui les unissent et qui sont parfois de sang parfois choisis comme l’on a sa famille de sang et sa famille choisi. Inutile de vous cacher qu’il y a au cœur de l’histoire un amour alors encore impossible, celui entre deux hommes. 

Chaque chapitre est daté et l’histoire joue sur trois temps différents : 1989, 2019 et 2049, soit l’année de la chute du mur de Berlin, l’année Covid-19 et le futur.

J’ai mis du temps à me laisser charmer par le style de cet auteur et de son roman un peu à l’eau de rose, il faut le dire. Pourtant au fil des pages j’y ai pris goût. Je me suis même reconnu dans certains personnages ou certaines situations et j’ai adhéré au discours militant qui sous-tend cette œuvre. Bien sûr elle est un peu trop construite pour servir la cause mais en même temps elle ne traite pas que de l’homosexualité bien au contraire, celle-ci est plutôt une note de bas de page, une chose qui est là mais qui n’est pas au centre car elle n’a pas été assumé mais balayé sous le tapis et à de ce fait brisé des cœurs, chamboulé et même cassé des vies : en 2019 Lola ne supporte pas que Léon se fasse corriger par sa professeure lorsqu’il dit vouloir se marier avec un camarade de classe. La mère furieuse va confronter l’enseignante à la sortie de classe et est soulagé de l’avoir fait.

En somme, ce roman est un peu léger mais il a par moment (surtout la deuxième partie) réussi à m’émouvoir. Je salue donc le travail de Rampin et le recommande à toutes celles et ceux qui ont envie d’une lecture d’été facile et pleine de petites anecdotes sympathiques qui font penser un peu à “Ensemble, c’est tout”.

Leave a Reply

Fill in your details below or click an icon to log in:

WordPress.com Logo

You are commenting using your WordPress.com account. Log Out /  Change )

Twitter picture

You are commenting using your Twitter account. Log Out /  Change )

Facebook photo

You are commenting using your Facebook account. Log Out /  Change )

Connecting to %s